Les consommateurs français trouvent toujours le secteur de la floriculture trop timide en matière de durabilité
Suite de l’étude de l’Office Hollandais des Fleurs
Les consommateurs français ont une image plus positive du secteur de la floriculture que les consommateurs néerlandais, allemands et britanniques. Dans le même temps, la moitié estiment que la filière est plutôt timide en matière de durabilité. Voici quelques résultats d’une récente étude menée par l’Office Hollandais des Fleurs. L'organisation a réitéré ses recherches de 2022 et en a ajouté des questions notamment sur l'emballage, sur l'influence des labels durables et sur la communication. Une autre nouveauté est la distinction entre les catégories de fleurs coupées, plantes d'intérieur et plantes d'extérieur. Il en ressort, entre autres, que pour les consommateurs des quatre pays étudiés, l'emballage et les effets des produits phytosanitaires remportent la plus haute priorité dans toutes les catégories de produits.
Près de 5 000 acheteurs de fleurs coupées et de plantes en France, aux Pays-Bas, en Allemagne et au Royaume-Uni ont participé à l'enquête en ligne menée en avril et mai 2023 par l'agence de recherche Kantar pour le compte de l’Office Hollandais des Fleurs. L’objectif est d’obtenir des réponses à diverses questions sur l’éco-responsabilité. Comment les acheteurs de fleurs coupées et de plantes perçoivent-ils le secteur de la floriculture et les trois catégories de produits en matière de durabilité ? Quelles sont les attentes et quels obstacles les consommateurs rencontrent-ils lorsqu’ils veulent faire des choix durables ? Cette fois, plusieurs questions ont été ajoutées pour mieux comprendre la perception de la durabilité, les préférences en matière d'emballage et l'influence de la communication sur l'image des fleurs coupées et des plantes.
Actions timides
Des recherches ont été menées pour déterminer dans quelle mesure le secteur de la floriculture contribue à un avenir meilleur pour les personnes et pour la nature. Les consommateurs français ont une vision plutôt positive de la filière et des produits qu'il propose. Leurs plus grandes préoccupations concernent la pollution, les risques sanitaires, la consommation d’eau et les emballages. Ils considèrent la filière comme réactif en termes de durabilité. Une action est attendue de tous les maillons de la chaîne. Contrairement aux autres pays étudiés, les consommateurs français se responsabilisent eux-mêmes davantage que l’État.
Emballages
Une majorité de consommateurs français déclare vouloir choisir des emballages éco-responsables pour les fleurs coupées, les plantes d’intérieur et les plantes d’extérieur. Ils doivent avant tout être faciles à recycler, de bonne qualité et clairement identifiables comme durables. En France, les matériaux biodégradables sont considérés comme les plus durables et sont privilégiés notamment pour l'emballage des plantes d'intérieur et d'extérieur. L'emballage (cadeau) des fleurs coupées doit avant tout être visuellement attrayant.
Communication
Plus que dans les autres pays, les consommateurs français remarquent les communications ayant trait aux fleurs coupées (33 %), aux plantes d'intérieur (40 %) et aux plantes d'extérieur (38 %). Pour plus d'un quart, cela a une influence positive sur la perception des fleurs coupées et des plantes. Une communication spécifique sur la durabilité est perçue par 12 % des personnes interrogées.
Labels de durabilité
Les labels éco-responsables donnent confiance aux consommateurs et les incitent à faire des choix plus durables. Une majorité (68 %) des consommateurs français ont déjà vu des labels de durabilité. Plus d’un tiers déclarent que cela les a aidés. Parmi le groupe qui n'a jamais remarqué de label de durabilité, la moitié (48 %) s'attendent à ce que cela les aide dans leur achat. 42 % des personnes interrogées font confiance aux labels de durabilité.
Obstacles pour un choix plus durable
Les consommateurs français se heurtent à un certain nombre d’obstacles pour faire des choix plus durables. Le manque de connaissances et d’informations sur la durabilité les empêche de choisir des fleurs coupées et des plantes plus durables. La moitié des personnes interrogées déclarent qu'acheter des produits de floriculture doit surtout rester un plaisir.
Surveiller le ressenti
Les enquêtes de l’été 2022 et de mai 2023 concernent chacun un moment dans le temps. Afin de mieux suivre l'évolution du ressenti, l’Office Hollandais des Fleurs a lancé un suivi bimensuel dans les quatre pays. Cela permet de suivre les effets positifs et négatifs sur le ressenti des événements et autres actualités sur une période plus longue. Les données des premiers mois sont en cours de collecte. À la fin de cette année, nous aurons une vision plus claire si des tendances de long terme se dessinent sur l’éco-responsabilité.
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